J’aurais pu, pour cet édito, comme je l’ai fait à de nombreuses reprises, exprimer mon inquiétude face aux conflits qui se déroulent autour de nous.

J’aurais pu également vous faire part de ma colère vis-à-vis de l’intolérance, du racisme et de la xénophobie qui gangrène notre société.

J’aurais pu enfin, une fois de plus, dans cet édito, vous parler de notre devoir de solidarité, d’adelphie, d’humanité.

Au lieu de ça, je voudrais vous parler du chantier commun que nous menons depuis quelques mois et jusqu’au mois de juin avec nos collègues d’ALTEC et de la MJC mais aussi du théâtre de Bourg, de Radio B et de nombreux autres partenaires, mais également sans doute vous-même, responsables ou simples membres d’associations, jeunes et moins jeunes, et dont la thématique est : Bourg-en-Bresse 2050 : regards vers le(s) future(s).

J’ignore ce qui ressortira de nos, vos réflexions, mais il me semble que ce chantier est justement la bonne occasion de sortir de nos pensées moroses pour rêver à un avenir meilleur, mais aussi, à travers nos contributions, à participer à la construction de cet avenir que nous voulons pour notre ville et au-delà.

Notre ville et au-delà, car pour moi il est évident que l’aménagement d’une ville ne se fait pas au détriment ou sans prendre en compte l’aménagement des zones rurales. En effet si l’on veut que nos campagnes ne se désertifient pas et que par conséquent nos villes ne deviennent pas des lieux de partages cela doit passer nécessairement par le retour des services publics, des commerces, d’entreprises, de professionnels de santé, de structures sportives, d’établissements à vocation éducative et/ou culturelle ou pour le monde associatif, dans les petites villes mais aussi les villages et également que des moyens de transport en commun (trains cars, covoiturage) soient remis en place et/ou développés.

En ce qui concerne les villes (et plus particulièrement Bourg-en-Bresse), il est important de réfléchir à un développement harmonieux entre les quartiers et le centre-ville, que ce soit là aussi en matière d’accès aux services publics, à l’école, aux commerces, aux services à la personne, aux lieux culturels et aux sports. Bien évidemment pour tenir compte du réchauffement climatique et des enjeux en matière d’environnement, des espaces verts et les moyens de déplacement doux devront être privilégiés. Enfin, afin de permettre une vie apaisée dans la cité et l’expression démocratique il me semble important que la ville prenne en compte des espaces de débats, de rencontre, des agoras, des lieux d’accueil pour les associations, de partage, d’écoute et plus généralement des lieux d’épanouissement pour les habitant-es.

Bref je rêve d’une ville MCC : Multiculturelle, éCologique et Citoyenne

Jean-Paul GODEAU
Président de l’AGLCA