Traditionnellement, avec l’arrivée des mois de mai et juin, arrivent les Assemblées Générales de nombre de nos associations.

Traditionnellement aussi, ces mois sont censés annoncer le retour des beaux jours.
Est-ce dire que ces deux mois vont être synonymes de beaux jours et donc d’élans, de dynamisme voire renouveau pour nos associations ???

Je n’en suis pas certain.

Samedi, je devais participer à l’AG d’une association culturelle et artistique œuvrant pour le déploiement de la culture dans une petite ville de notre département et au-delà, sur un territoire rural.

Bien évidemment, au-delà de son seul objet social, cette association, comme toutes celles auxquelles nous consacrons du temps et de l’énergie a également pour fonction de créer et/ou maintenir du lien social.

Pratiquement à la dernière minute, cette AG a dû être annulée et être reportée à une date prochaine, faute de participant.e.s et surtout faute de personnes prêtes à s’engager au bureau de l’association, et donc à faire perdurer l’offre et les services qu’elle propose aux habitant.e.s du territoire.

La faute à qui ? À personne, et surtout pas à ses responsables actuels qui souhaitent passer la main et ont désespérément essayé de trouver des volontaires pour les remplacer, ni à sa fondatrice et principale animatrice qui s’est tellement investie pour que vive cette association.

La faute, pour moi, il faut plutôt la rechercher dans la crainte que beaucoup d’entre nous peuvent avoir à s’engager quand on constate la complexité toujours croissante des responsabilités qui incombent aux dirigeant.e.s d’association, et les réglementations toujours plus pointillonnes de certaines administrations et/ou collectivités locales.

Bien évidemment, nous, responsables associatifs, sommes bien conscient.e.s du poids de nos responsabilités et nous nous engageons à y faire face, mais bien souvent, nous nous sentons submergé.e.s par la charge administrative qui est la nôtre et ce, au détriment de l’objet social pour lequel nous agissons.

À l’AGLCA, nous n’échappons pas bien évidemment à ces difficultés, d’une part, parce que du fait de notre objet social, nous accueillons quotidiennement des responsables associatifs découragé.e.s, mais également car notre propre fonctionnement est parfois entravé par des décisions et règles administratives ou politiques, nous rendant compliquée et parfois impossible la réalisation de certaines actions.

Nous également, dans quelques semaines, aurons notre Assemblée Générale, pour rappel ce sera le mardi 13 juin prochain à 18h. Ce temps fort sera pour nous l’occasion de nous compter :

  • Combien d’associations auront adhéré ou renouvelé leurs adhésions ?
  • Combien d’entre-elles seront présentes ou représentées ?
  • Combien d’entre nous vont s’investir autour de notre projet associatif renouvelé ? Notre Conseil d’Administration et notre Bureau ?

De notre engagement désintéressé, à toutes et à tous, dépendra la capacité de l’AGLCA de mener à bien ses missions, soutenir les associations et leurs responsables dans l’accomplissement de leurs missions, et par la même, soutenir et agir dans le champ de l’Économie Sociale et Solidaire.

Jean-Paul GODEAU